L’Aventure Américaine c’est l’Arizona : Venez piloter des bolides de course et connaître le vrai Far West éternel…

L’Aventure Américaine c’est l’Arizona : Venez piloter des bolides de course et connaître le vrai Far West éternel…

 CHEVAUCHÉES  FANTASTIQUES  ET  DOLCE  VITA  EN  ARIZONA

Par François de Pouqueville

L’Arizona est un pays de ciels à l’infini, d’horizons aux grands espaces, de chevaux sauvages et de chevaux vapeur!
Et en son sein, l’art de vivre s’épanouit dans un lieu bien-nommé “Paradise Valley” à Scottsdale.

Nous arrivons à Phoenix nous sentant tels des cowboys modernes pour prendre part au grand rodéo par excellence: le stage de Conduite de Haute Performance chez Bondurant. Fondée et dirigée par Bob Bondurant, un pilote de Grand Prix légendaire, ancien champion et vainqueur de nombreuses courses de part le monde, dont les 24-heures du Mans de 1964 sur Cobra, son école est ouverte à quiconque possède un permis de conduire et la passion de l’automobile. Tout stagiaire y deviendra un expert à la conduite tout en vivant pour un temps la vie d’un pilote de course.

Une organisation exemplaire, offrant à tout élève d’apprendre comment vraiment piloter en course une magnifique Corvette de 430 cv et un bolide monoplace inspiré de la Formule 1, sous la houlette d’une équipe d’instructeurs de course automobile hautement qualifiés et totalement dévoués, ce cycle d’instruction est acquis sur un circuit de 2,6 kilomètres comportant 15 virages et dessiné par Bob Bondurant lui-même pour recréer les plus célèbres virages, chicanes et lignes droites des cirsuits de Grand Prix du monde entier.
Faire le stage intitulé Grand Prix Road Racing de quatre jours est une expérience unique pour tout le monde, y compris pour les célébrités – que ce soit de la course automobile, de la scène ou du cinéma – qui viennent régulièrement suivre ce cours qui change la vie. Dès que vous prenez connaissance de son existence, vous vous devez, ainsi qu’à vos proches, de suivre ce cours qui non seulement vous apprendra à beaucoup mieux conduire mais vous changera aussi. Vos progrès seront tels qu’ils vous permettront même d’obtenir votre licence SCCA de course automobile!

Etablie sur les terres de la communité des tribus Indiennes de la Rivière Gila, l’école Bondurant est voisine du site du Sheraton de Wild Horse Pass qui offre, en plus de services hôteliers hors pair, des restaurants renommés, un parc de jeux d’eau avec plusieurs grandes piscines et un toboggan, et un golf le long de sa propre rivière paresseuse, et enfin Aji – un spa magnifique célèbre pour être le seul au monde à offrir les plus authentiques services de spa des indiens d’Amérique.

Pour l’amusement de toute la famille, et après une journée passée à conduire les Corvettes ou les karts chez Bondurant, la ville “western” de Rawhide qui se trouve là, est une petite ville de l’ancienne “frontière”de l’ouest, avec ses saloons au
thentiques, ses magasins généraux, et même un maréchal-ferrand du far-west avec sa forge en plein travail. On y trouve toutes sortes d’amusements d’époque, y compris une surprenante bagarre et règlement de compte entre cascadeurs-cow boys armés de colts pétaradants. Le grand saloon abrite une belle salle de restaurant ornée d’un immense bar “made in France”authentique des années 1800, avec des musiciens jouant et chantant du “western” alors que l’on danse la guigue tout en dégustant un fameux bifsteak de bison agrémenté de grillade de serpent à sonette. Exotique mais délicieux.

À  peine à une demie-heure de route au Nord du site de Bondurant, se trouvent les collines roses de Paradise Valley, et là, niché dans ce quartier prospère de Scottsdale, l’hotel InterContinental Montelucia, une belle résidence construite ouvertement pour ressembler assez à l’Alhambra de Charles Quint à Grenade. Ici les verandas des appartements surplombent d’innombrables fontaines en mosaïques, chantant comme dans les jardins du généralife en Andalousie. Un service impeccable vous invite à vous relaxer dans les tentes tendues de voiles autour des piscines, avant de vous abandonner aux délices d’un enveloppé à l’argile du désert dans les salons privés et voluptueux du Spa Joya. Plus tard, le chef italien Urciuoli wous régalera les papilles avec ses mets délicats servis au Prado, le joyeux et aéré restaurant de l’hotel. Les fontaines de l’Alhambra, les joyaux de Joya, et les arts du Prado, tout ici est évoca
teur d’une certaine Dolce Vita soigneusement entretenue dans la Paradise Valley de Scottsdale.

La nuit embaumée du désert cède lentement le pas à une aube radieuse quand un chauffeur vient nous prendre à l’hotel pour un court trajet jusqu’à la sortie de la ville où nous rejoignons un petit groupe de pilotes de montgolfières de Hot Air Expéditions. A l’aide de brûleurs au propane, ils sont affairés à gonfler d’air chaud leurs grands ballons multicolores alors qu’on nous aide à grimper dans les nacelles d’osier et bientôt, nous nous élèvons doucement à l’unison dans l’air calme du matin. Montant lentement le long des pentes des douces collines du désert, nous pourrions presque toucher les saguaros, ces cactus géant typiques du desert Arizonien, et, comme le soleil se lève aussi (au fait, Hemingway faisait-il de la mongolfière?), la petite escadrille de gros ballons plane en silence dans l’air serein. Le spectacle est si beau que personne ne souffle mot, tous penchés au bord de la nacelle. Notre pilote en profite pour nous désigner avec quelque fierté un petit groupe de javelinas (une sorte de sanglier nain indigène), une paisible troupe de burros (un âne sauvage), une chouette effrontée, un coyote famélique, ou un renard rouge du désert, tous visibles de très près car ils ne sont pas surpris par notre furtive approche.

Comme des planètes colorées, les autres montgolfières s’écartent dans le lointain et, après deux heures de vol nous touchons légèrement le sol du désert au mileu de nulle part, ou presque car les voitures-suiveuses équipées de radios nous ont précédé à notre point de descente. Alors que le ballon se vide de son air, des tables et chaises sont prestement installées pour nous servir un petit-déjeuner arrosé de champagne – une tradition centenaire pour fêter notre retour sur terre! Et nous nous sentons vite comme autant de Phileas Fogg ayant complété notre exploit du tour du monde en 120 minutes.

Le désert de Sonora est aussi l’arène des cavalcades de chevaux sauvages. Les Aventures du Fort Mc Dowell organisent de sensationelles excursions à cheval au travers de la rivière Verde qui sont des
expériences à ne pas manquer.

Après avoir sellé aux étables, les guides vous escortent dans le domaine des indiens Yawapai, puis dans la vallée de la rivière Verde où l’on peut appercevoir des mustangs sauvages, des aigles chauves (l’aigle symbolique des USA), et toute sorte d’autres animaux sauvages. Après avoir traversé la rivière à cheval à plusieurs reprises, vous traversez une forêt de mesquite et, plus tard, la piste vous reconduit dans le désert de Sonora.

De retour chez Bondurant, nos corvettes V8 coupent aussi l’air chaud du désert, mais à des vitesses inouïes, autour du virage du Carousel et de l’ovale de Maricopa, et là nous nous sentons un peu comme Bob Bondurant alors qu’ils battait tout le monde au drapeau à damiers. Son stage avait promis de nous faire passer un maximum de temps au volant, et la promesse est grandement tenue, au point que nous perdons tous près de 100g toutes les deux heures. Ce stage demande un effort physique certain et cela vous maintient en très bonne forme, comme un bon exercice.

Pour ce qui est de la relaxation, de la récréation, de l’expérience culturelle, et des achats pour le plaisir, Scottsdale à réponse à tous vos désirs.

Le Musée d’Art de Phoenix, un immeuble moderne sur Central Avenue, nous offre une excellente exposition des oeuvres d’un artiste de Taos, Nouveau Mexique, qui vécu 40 ans dans une tribu indienne.

Le Musée Heard voisin, est lui centré sur les Indiens d’Arizona, avec une exposition de très beaux bijoux et objets d’art des tribus Navajo, Zuni et Hopi. Si l’on désire acheter de tels objets, il est recommandé de visiter au préalable le magasin du musée et de consulter leur choix important de très bons ouvrages sur les turquoises et l’argenterie indiennes.

Une autre oasis de charme est l’hotel résidence Fairmont Princess, un grand hotel construit entre deux terrains de golf et comprenant, outre le bâtiment principal, des hameaux de ‘casitas’, petites maisons méditerranéenes comportant au plus quatre confortables suites et érigées le long d’allées et de placettes ombragées, et rafraîchies par des cascades, des bassins, des jets d’eau, et de nombreuses piscines. Un service permanent de voiturettes électriques permet aux résidents d’être conduits à toute heure dans l’ensemble du vaste complexe. Le calme est tel que chaque hameau est un havre de paix. Mais pour encore plus de relaxation, Willow Stream, le spa de l’hotel, offre des traitements de balance corporelle dans un cadre de marbres avec cascades privées, agoras, et salle de rafraîchissements, dignes des thermes de l’Empire Romain..
Parmi les restaurants du Fairmont Pricess, le fameux Bourbon Steak House offre un cadre élégant avec de nombreux patios et un service parfait de grillades de toutes sortes de viandes et de poissons ou fruits de mer avec un saveur Southwestern. Un très beau cellier est visible au travers de hauts murs de verre et dont les joyaux sont servis dans de hauts verres à pied.

Le 4ième et dernier jour de stage chez Bondurant culmine avec la remise à chaque participant d’une magnifique monoplace type Formule 1. Ce sont de véritables bolides à moteur central et train de roues extérieur, capables d’accélérations de 0 à 100 km/h en moins de 4 secondes! Très légères et chaussées de large pneus lisses, elles sont l’essence même de la voiture de course. Le fait que Bondurant vous la confie est un gage que vous avez progressé encore plus que vous ne le pensiez et que vous êtes déja le meilleur pilote que vous vouliez devenir. C’est garanti: vous vous souviendrez de ce jour toute votre vie! Comme aspirant au diplôme de fin de stage, on vous installe dans le cockpit, on ajuste votre siège, vos harnais, vos pédales, votre casque intégral et même votre volant, vous baissez la visière, vous basculez les connecteurs un à un: magnéto, pompe à essence, contact: et c’est l’extase!

Dans votre dos, le moteur rugit, on vous désigne la grille de départ, le drapeau vert s’abaisse et vous bondissez sur la piste!…soudain, vous n’entendez plus rien, tout semble au ralenti: votre concentration a pris son emprise…Maricopa – freinage, rétrogradage talon-pointe, 2ième enclenchée, virage, viser l’apex, pointer la sortie, accélération, en douceur, passer la 3ième, la 4ième, pied au plancher…ils l’appellent la Star Mazda et elle va comme une étoile filante! A peine quelques tours de circuit et déja vous prenez chaque tour de plus en plus vite. Tout comme Bondurant, vous commencez à reconnaître chaque centimètre de la piste, vous anticipez chaque action, vous gagnez vos automatismes, et la voiture répond de mieux en mieux à vos commandes souples mais fermes – vous êtes en course!

Plus tard, après que le drapeau à damiers vous ait signalé de ramener aux stands, à contre-coeur, ‘votre’ numéro 8 , vous réaliserez avec étonnement que vous avez bien poussé le moteur bi-rotor dans le rouge à 9000 tours dans la ligne droite et que, juste avant le freinage à la chicane, vous alliez à plus de 250…

Ces souvenirs ne vous quitteront plus, faisant partie d’un sentiment de rêve réalisé, d’images spectaculaires d’une des meilleures semaines que vous ayez vécue: celle de vos chevauchées fantastiques en Arizona!

Photographies: F. de Pouqueville ~ Aji Spa ~ W. Wyss ~ Bondurant ~ Scottsdale CVB

Nom de l’auteur:

François de Pouqueville