portrait Aude Caussemille

Aude Caussemille est partie étudier un an dans un lycée américain. Elle nous parle de cette expérience, de la vie dans une école américaine, de sa famille d’accueil etc. Elle livre ses conseils à tous ceux qui souhaient partir étudier un an aux Etats-Unis.

Bonjour Aude! Tu es partie un an en High School, qu’est ce qui a motivé ta décision de partir étudier aux Etats-Unis?

Bonjour. Et bien ce n’est pas compliqué: une de mes sœurs ainées l’avait fait quelques années plus tôt au même âge que moi, l’idée a donc commencé à germer dans mon esprit au début de l’année (Novembre). Je pense que si cette idée m’est venue c’est parce que inconsciemment j’avais besoin de partir. Avec ma famille nous avons pas mal déménagé, je suis arrivée à Rueil-Malmaison (région parisienne) en 4ème, je m’y suis fait des amies puis il y a eu le passage au lycée où j’en ai perdu la plupart. Je pense que je ne m’étais pas encore « enraciné » dans cette ville, je ne m’y sentais pas encore chez moi. J’avais en quelque sorte besoin d’un nouveau départ. Ensuite bien sur il y avait l’attrait de l’étranger: découvrir une autre culture, vivre dans une High School Américaine. J’ai toujours beaucoup aimé voyager. Et bien sur s’ajoute à cela mon intérêt pour l’anglais, l’idée de devenir “fluent” en anglais n’était pas sans me déplaire.

Pourquoi avoir voulu partir avant le Bac?

Comme je l’ai expliqué plus haut j’avais besoin à ce moment là de partir. Je pense que partir pendant le lycée est moins déstabilisant qu’après le Bac, enfin tout dépend des études que la personne envisage de faire ensuite. Mais ce n’est pas facile de se replonger dans l’univers des études françaises après un an passé aux Etats-Unis, le rythme n’est pas le même. Je suis entrée en classe prépa après mon Bac et je pense que si je n’avais pas fait mon année entre la 2nde et la 1ère je ne l’aurais jamais fait. Cependant pour des personnes ne sachant pas quoi faire après leur Bac, manquant de maturité, partir un an après la fin du lycée et avant de se lancer dans les études peut être une bonne solution pour mûrir et trouver sa voie.

Que peux-tu répondre aux gens qui pensent que c’est “une année perdue” étant donné qu’il n’exsite pas de reconnaissance officielle de cette année d’études?

On me pose tout le temps cette question : « Mais ce n’est pas un peu une année perdue ? ». En terme d’année scolaire oui. Croyez moi ce n’est pas un an perdu, on gagne tellement. C’est une année pendant laquelle on mûrit énormément ; on gagne en indépendance et en autonomie. On apprend énormément sur soi-même. C’est une expérience humaine incroyable ; on apprend également à s’adapter, a se débrouiller dans un pays inconnu, face à des situations difficiles. C’est une année pendant laquelle on découvre des gens, un pays, une culture, une langue. Je peux vous dire que rien que pour le niveau d’anglais que l’on acquiert ce n’est pas une année perdue !

Comment as-tu choisi l’organisme par lequel tu es passée pour partir?

Nous nous sommes adressés au même organisme avec lequel était partie ma sœur ainée. Ma petite sœur elle est partie avec un autre organisme car j’ai rencontré quelques problèmes avec ma famille d’accueil qui ont été réglés mais nous avons trouvé que le suivi là-bas n’était pas excellent. Ma sœur ainée elle avait du changer de famille. Mes parents ont donc décidé de trouver un autre organisme. Ma mère a cherché sur internet. Elle a regardé l’ancienneté des organismes, le nombre de personnes qu’ils avaient déja envoyées, les prix. Pour ma sœur ainée elle avait regardé dans des revues spécialisées.

Combien cela a-t-il couté à ta famille? Comment a-t-elle financé un tel séjour?

Quand ma sœur ainée est partie cela coutait 30 000 francs. Pour me petite sœur et moi mes parents ont payé dans les 5000€. Mais les prix ont augmentés. Avec WEP, l’organisme avec lequel ma petite sœur est partie, cela coute maintenant 6500€ pour un départ avant la classe de terminale et 7000€ sinon. Les prix peuvent varier d’un pays à l’autre. C’est cher c’est sur. Je n’ai pas eu de bourse. Cependant il en existe.

Comment s’est passée la séparation avec tes parents?

Quand on quitte ses parents le jour du grand départ, on ne réalise pas trop qu’on ne les reverra pas avant un an. Au début tout est nouveau, on entre dans un environnement inconnu. Pour ma part toutes ces nouveautés on fait que le premier mois je n’ai pas été « homesick ». Certains le sont car la nouveauté leur fait peur, ne pas savoir bien parler n’est pas facile, on n’arrive pas forcément à échanger nos idées, à dire ce que l’on veut dire et c’est frustrant. Moi j’ai trouvé que je n’avais pas vraiment le temps de penser au fait que j’avais quitté mes parents et mes sœurs pour un an, je devais déjà assimiler tout ce qui m’arrivait : nouvelles personnes, nouveau cours, nouvelle langue, etc.

Quel souvenir gardes-tu de ton premier contact avec les Américains et ta famille d’accueil?

Je me souviens d’un accueil très chaleureux. J’ai senti que j’étais attendue avec beaucoup d’impatience. Les premiers jours j’étais assez silencieuse, j’observais beaucoup, j’écoutais. Nous sommes allés dans mon lycée pour que je choisisse mes cours puis nous sommes partis passer le week-end sur le bateau de ma famille d’accueil. Nous sommes partis dans une Marina avec des couples d’amis. Ils savaient déjà qui j’étais, d’où je venais ; Sue ma mère d’accueil avait parlé de moi à tout le monde. J’ai été très vite intégrée, ce fut un week-end très agréable. J’avais du mal à suivre les conversations mais je me suis bien amusée. J’ai vraiment très vite été adoptée par ma famille et leurs amis. Les Américains sont très accueillants.

T’es tu sentie chez toi dans cette famille? quelles activités t’ont-ils proposées?

Je me suis vite sentie chez moi dans ma famille. Ma mère d’accueil avait une fille de 32 qui vivait en Floride alors que nous étions nous dans le Connecticut, sinon ils n’avaient pas d’enfants et j’étais donc fille unique, la fille que Rich (mon père d’accueil) attendait, ce qui n’a pas été forcément facile à porter. Sue (ma mère d’accueil) avait plusieurs sœurs qui n’habitaient pas loin, j’ai donc été présentée à toute la famille et vite intégrée, Sue leur avait déjà tellement parlé de moi. Au début de l’année le week-end nous allions faire du bateau avec des amis de Sue et Rich. Cela m’a permis de découvrir la côte est. Sinon nous allions faire du shopping, nous allions rendre visite aux sœurs de Sue. Nous avons fait un voyage à Philadelphie pour rencontrer le frère de Rich et un en Floride pour rencontrer la fille de Sue. Partout j’étais accueillie comme un membre de la famille. Sue et Rich m’ont aussi fait découvrir la région en m’emmenant dans quelques endroits : à Hartford, à « yankee Candle », un des plus grands magasins de bougies et de décorations qu’il soit, dans les Hamptons, etc. En semaine nous allions parfois jouer au tennis avec certains de leurs amis.

As-tu eu des difficultés à suivre les cours en anglais? Avais-tu un tuteur ou quelqu’un pour t’aider?

Le premier jour a été difficile, je ne comprenais pas tout et j’arrivais dans un lycée où les gens se connaissaient. J’avais fait mon emploi du temps avec ma tutrice, une femme de l’administration qui était notre point de repère à nous étudiants étrangers. Mon emploi du temps s’étalait sur 2 semestres. J’avais été obligée de prendre un cours d’Anglais (comme nous avons des cours de français) au 1er semestre et au 2ème et un cours d’American History au 2ème semestre. Sinon j’avais le choix. J’ai donc pris Marketing, Psychology, Wellness, Espagnol (pour ne pas perdre mon niveau) et Maths (pour ne pas être paumé en revenant en France). Nous avions cours le matin et l’après midi était réservé aux activités extra scolaires. Je me souviens qu’après la 1ère journée de cours j’avais fini en pleurs : je ne comprenais rien en maths et j’avais loupé mon bus. Le lendemain tout allait mieux et tout au long de l’année j’ai eu des notes excellentes. J’avais atteins les 95% de moyenne. J’ai même été félicitée à la cérémonie de fin d’année pour « Oustanding achievement » en classe d’anglais, j’avais la meilleure moyenne de la classe. En effet une fois que l’on a acquis un bon niveau de langue le travail demandé n’est pas difficile, il faut lire des textes et les analyser, faire des rédactions sur des sujets, ce qu’on a l’habitude de faire en France. J’ai rarement eu besoin de ma tutrice.
Il y a pleins de matières très différentes aux Etats-Unis. Dans mon lycée outre ce que j’avais choisis il y avait aussi : Criminology, Cooking, Drawing, Children Care (apprendre à s’occuper d’enfants), etc. Cela permet aux élèves de tester leur attirances pour certains domaines, de découvrir différents domaines, ainsi quand ils entrent à l’Université ils savent si le droit ou la psychologie leur plaira ou pas, ils savent déjà vers quoi se diriger.

Avais tu des rendez-vous réguliers avec une personne de l’organisme ou étais tu livrée à toi même?

Une fois là-bas j’ai eu un rendez-vous avec les autres exchange students qui étaient dans la même région et la responsable sur place. Nous avons déjeuné ensemble puis elle nous a vu un par un en entretien. C’est la seule fois où je l’ai vu. Je l’ai eu au téléphone 2 ou 3 fois dans l’année. Une fois elle prenait des nouvelles comme ça puis quand j’ai eu des problèmes avec ma famille elle m’a appelée pour en parler. Au moment de mes problèmes le suivi a été mauvais, c’est pour cela que mes parents ont fait appel à un autre organisme pour ma petite sœur. Sinon comme cela se passait bien il n’y avait pas de raison à ce que je vois la personne tous les mois.

Quelle a été la chose la plus difficile concernant ton adaptation?

Je suis issue d’une famille nombreuse et je me suis retrouvée « fille unique » dans ma famille d’accueil. Mon père d’accueil m’attendait un peu comme la fille qu’il n’avait jamais eue et cela n’a pas été facile à porter. Tout d’un coup tout ce que je disais, ne disais pas ou faisais prenait beaucoup plus d’importance, tous mes faits et gestes étaient étudiés. J’ai rencontrés des problèmes avec mon père d’accueil, nous n’avions pas le même caractère et nous avons eu des différents qui se sont réglés mais cela n’a pas été facile.
Je me suis fait des amis rapidement en la personne des autres exchanges students : 2 Allemandes. Nous vivions la même chose et nous partagions donc beaucoup. Puis au fur et à mesure de l’année je me suis fait des amis via les cours et le sport. Cela n’est pas venu d’un coup bien évidemment ; c’est surtout à travers le sport que j’ai forgé de vraies amitiés. La 2ème partie de l’année je passais le plus clair de mon temps avec une jeune fille qui était devenue ma meilleure amie et avec des membres de l’équipe d’indoor et outdoor track (athlétisme intérieure et extérieure). Avoir des problèmes avec ma famille m’a poussé à m’impliquer d’avantage dans la vie du lycée.

Quel est ton meilleur souvenir?

Je n’ai pas un meilleur souvenir, quelque chose qui m’aurait marqué plus que le reste. Les meilleurs souvenirs que j’ai sont les moments passés avec l’équipe d’outdoor track. Je me suis blessée au début de la saison et j’ai du renoncer à courir pour rejoindre l’équipe des lanceurs. L’ambiance était vraiment bonne, ma meilleure amie en faisait partie et nous avons passé des moments géniaux avec le reste de l’équipe. Pendant les meetings nous nous amusions énormément mais on devait aussi donner le meilleur de nous même car toute l’équipe comptait sur nous. J’adorais l’atmosphère, l’ambiance qu’il régnait.
Je me souviens aussi des après midi passés à courir, sauter, faire des abdo, des pompes : les « hard days ». On souffrait mais on s’amusait tellement et on était porté par les autres, pas question d’abandonner en premier.
Il y avait aussi les matchs des autres équipes de l’école. L’année où j’étais là-bas l’équipe de basket masculine a eu de très bon résultats, nous allions les voir jouer, l’ambiance était survoltée à chaque match, c’était à qui encouragerait le plus fort son équipe. Après les matchs nous allions manger à Friendly’s : des glaces avec des m&m’s au peanut butter : yummy !
Je garde aussi un très bon souvenir des week-ends passés sur le bateau de Sue et Rich à aller de Marina en Marina avec leurs amis. Ils étaient tous très sympathiques et marrants ; il faisait beau, tout le monde était détendu. Cela m’a permis de découvrir des coins très jolis.

La fameuse nourriture américaine t’a-t-elle plu?

Oui cela m’a plu, ou plutôt cela ne m’a pas dérangé. Je n’ai pas eu de grandes difficultés à m’adapter au mode d’alimentation américain. Cela faisait partie du jeu. Nous avions abordé le sujet avec ma famille d’accueil et ma mère d’accueil faisait toujours en sorte qu’il y ait des légumes le soir et des fruits. J’ai eu de la chance car il est quand même bon de rappeler que c’est à nous, enfant accueillis de nous adapter, pas à nos familles. Le midi je mangeais au self, les repas n’était pas excellents certes mais par exemple leur sandwichs étaient équilibrés et bons. Sinon il y avait des pâtes, de la pizza, des tacos, des hamburgers, de la purée ; cela dépendait des jours. Il est vrai qu’il n’y avait pas beaucoup de légumes. On s’habitue vite à la nourriture et on se prête au jeu. Ce n’est pas désagréable de manger n’importe-quoi parfois. Le soir nous mangions des biscuits Oreo devant la télé, de temps en temps l’après midi quand je rentrais du sport je mangeais des chips. J’ai même fait des repas: sandwich au beurre de cacahuètes et à la gelée de groseille.
S’arrêter au Dunkin Donuts, aller à Taco Bell, manger des macaronis&cheese, des peanut butter cups : tout cela fait partie de la culture américaine, de leur mode de vie, il ne faut pas s’en priver. J’ai pris du poids évidemment : 4 kg, mais c’était également dû au sport que je pratiquais assidument. Je pense également que faire du sport m’a permis de ne pas trop grossir. Il ne faut pas cependant que cela devienne obsessionnel. Une exchange student allemande qui avait pris un peu de poids est devenue anorexique et a dû rentrer chez elle au milieu de l’année. Même avec mes 4kg en plus j’étais toujours en dessous de la moyenne en terme de poids.

Pratiquais-tu des activités extra scolaires?

J’avais décidé de pratiquer un sport car le sport là-bas occupe une place très importante et c’est le meilleur moyen de se faire des amis. Le premier trimestre j’ai fait du volley, le deuxième « indoor track » puis le troisième « outdoor track ». On en faisait tous les après-midi et il y avait assez souvent des compétitions contre d’autres écoles. L’esprit d’école et d’équipe là bas est très important et quand on fait un sport on à d’autant plus l’impression d’appartenir à l’école. C’est avec mon équipe d’indoor et d’outdoor track que je me suis le plus amusée, mes plus beaux souvenirs viennent des moments passés avec eux. Il y avait sinon plein d’autres activités extra scolaire : un orchestre, une chorale, une troupe de théâtre, un club de cuisine, etc. et pleins d’autres sports : base ball, basket ball, tennis, football américain, foot, etc.

Comment as tu vécu le retour en France?

J’étais triste de quitter ma meilleure amie et de ne pas rester pour le début de l’été mais j’étais contente de revoir toute ma famille. J’ai passé un très bon été durant lequel je me suis réhabituée à parler Français. En effet j’avais du mal au début de l’été à faire des phrases longues ayant un sens et étant bien formulées. Cela est revenu au bout d’un mois et demi. Quand il s’est agit de la rentré scolaire j’avais l’impression que j’allais repartir aux Etats-Unis. Dans mon esprit je devais faire ma rentrée scolaire à Tolland High School, entrer en Senior year. Dans les couloirs je croyais croiser des gens de mon lycée américain. J’ai intégré la classe européenne (une classe avec des cours d’anglais supplémentaires) en passant un test d’anglais fin août, test qui n’était pas difficile vu que j’avais passé les 10 mois précédents dans un environnement totalement anglophone. Je n’ai pas eu de problème pour m’intégrer, je me suis fait des amis rapidement. Quand les gens apprenaient que je venais de passer une année aux Etats-Unis ils me posaient plein de questions, ils étaient très intéressés.

Que tires-tu de cette expérience?

Cette expérience m’a tout d’abord bien aidée en cours d’anglais ! Je n’avais plus besoin de passer du temps sur mes leçons d’anglais, les règles de grammaire sont devenues intuitives pour moi. Ensuite cela m’a aidé en classe prépa, je devais travailler l’anglais car je n’avais pas un vocabulaire très soutenu, l’anglais que l’on parle aux Etats-Unis étant un anglais de la vie de tous les jours, mais quand il s’agissait de parler, de comprendre un texte, une vidéo, je n’avais aucun problème. Cela m’a également énormément servi en entretien de personnalité puis en entretien d’embauche pour un stage. Le fait que l’on soit capable de prendre la décision de partir un an à l’étranger loin de sa famille en dit long sur notre personnalité et c’est une expérience très intéressante. Cette année à l’étranger m’a façonnée. Dans la vie de tous les jours je pense que cela m’aide dans le sens où je m’adapte plus facilement aux différentes situations, personnalités que je rencontre. Je suis plus expansive qu’avant de partir, je vais plus facilement vers les autres. S’immerger totalement dans une autre langue est le meilleur moyen pour l’apprendre; s’immerger dans une autre culture est le meilleur moyen pour s’ouvrir. Vivre cette expérience m’a donné envie d’en vivre d’autres du même type. En novembre je pars pour 1 mois et demi au Burkina Faso. Ensuite je compte trouver des stages à l’étranger et faire un échange avec une Université étrangère. Cela m’a donné la « bougeotte ».

Envisages-tu de retourner vivre aux USA?

J’envisage de retourner aux Etats-Unis pour mes études, j’aimerais y effectuer une partie des mois d’expérience professionnelle qui sont obligatoires au sein de mon cursus. J’envisage de chercher un stage là-bas pour la rentrée scolaire 2010. Je pourrais également y retourner via un échange mais les places sont chères et j’ai déjà expérimenté ce qu’est la vie scolaire là-bas, même si la vie au lycée et la vie en université n’est pas la même. Jai envie de vivre la même expérience avec une autre culture. Travailler là-bas? Pourquoi pas… Tout cela dépendra des opportunités qui se présenteront à moi mais ce qui est sur c’est que j’y retournerais et pas seulement pour des vacances.

Quels conseils pourrais-tu donner à quelqu’un qui voudrait vivre la même expérience que toi?

Fonce ! Je lui conseillerais si c’est une personne un peu timide comme je l’étais en arrivant là bas de se forcer à s’ouvrir. Certains de tes camarades de lycée américain vont venir vers toi, vont te poser des questions mais ils ont déjà des amis, que tu sois arrivé ne les chamboule pas donc c’est aussi à toi de faire en sorte de « t’incruster ». Il ne faut pas hésiter si quelqu’un s’intéresse à toi à le relancer, lui demander s’il ou elle est d’accord pour manger avec toi, te présenter à ses amis. Fais une ou des activités après les cours c’est le meilleur moyen de se faire des amis. Il faut aussi bien se rappeler que ce n’est pas à la famille d’accueil de chambouler son train de vie pour toi, c’est à toi de t’intégrer dans leur vie, à toi de te faire une place, de t’habituer à leur mode de vie. Et surtout même si c’est dur au début communique ! Comme je n’étais pas à l’aise en anglais je ne m’exprimais pas beaucoup le premier mois, ma famille croyait à cause de mon silence que j’étais malheureuse et que je ne les aimais pas. Je pense qu’il faut aussi éviter de tout comparer : « En France c’est comme ça…on fait comme ci, etc. ». Il ne faut pas se montrer trop critique, trop patriotique. Les américains sont fiers d’être américains et vivre aux Etats-Unis est très agréable.
Si quelqu’un a l’opportunité de vivre cette expérience il doit le faire ou il s’en voudra. Il n’y a pas de questions à se poser : si vous pouvez faites-le; ça change une vie.