Si vous devez ne retenir qu’une seule règle quant à la gestion de votre patrimoine, c’est celle de diversifier votre portefeuille. Ne pas mettre tous vos œufs dans le même panier. Suivre cette règle vous permettra de limiter la casse si vous deviez vous retrouvez à parcourir quelques kilomètres sur une route cahoteuse…ce qui peut toujours arriver sur les marchés financiers sans qu’on ait vu venir le moment.

Que signifie diversifier votre portefeuille ?

Cela signifie que vous devez répartir votre argent sur différents types de placements qui offrent chacun des caractéristiques différentes en termes de rendement et de risque. Ils obéissent ainsi à des logiques de marchés et de conjoncture différentes. Même si votre aversion au risque est minimale, nous vous déconseillons de mettre l’ensemble de votre patrimoine financier sur des actions d’une zone géographique et d’un secteur d’activité particulier.

Sur quelles bases diversifier son patrimoine ?

Vous pourrez diversifier votre portefeuille en choisissant vos placements selon :

– La zone géographique
– La devise de placement
– Le secteur d’activité
– Le type de placement : actions, obligations ou monétaires

Quels sont les risques d’une trop grande diversification ?

Si vous investissez en direct sur des valeurs (différents des investissements sur des fonds) vous prenez le risque de vous retrouver avec des dizaines de valeurs dont vous aurez beaucoup de mal à suivre l’évolution et la performance de manière suffisamment précise pour anticiper leurs fluctuations. Vous aurez de plus parfois à payer des frais de gestion « par ligne » de titres qui se révèleront proportionnellement plus élevés que pour des parts détenus dans des fonds de titres ou valeurs. Ces fonds offrent l’avantage d’un portefeuille diversifié permettant de répartir les frais de gestion sur l’ensemble des investisseurs du fonds. Ainsi pour disposer d’un portefeuille bien diversifié, il vous suffit de détenir 4-5 parts de fonds différents.

Comment construire votre portefeuille diversifié ?

Voici un exemple d’un portefeuille bien diversifié permettant de répartir les risques :

– Un fonds d’urgence (pour vos dépenses courantes) très rapidement mobilisable placé sur du monétaire.

– Un fonds à taux garanti et/ou un fonds obligataire, historiquement peu risqué, mais avec un rendement plus faible. En fonction de votre appréhension du risque face aux fluctuations que peuvent connaître les marchés financiers, vous pourrez investir 10%,20%, 30%, 40%, 50% ou plus de votre portefeuille. Choisissez bien sûr des obligations « sûres » (pour en savoir plus, reportez-vous au chapitre obligations).

– Un ou deux fonds sur des actions réparties sur différentes zones géographiques ou secteurs d’activité. Il n’est pas nécessaire de détenir un grand nombre de fonds ; les fonds investissent toujours plus ou moins sur les mêmes valeurs. L’important pour vous sera de déterminer si vous êtes prêt à prendre moins de risque en investissant par exemple sur les « blue chips » ou grandes sociétés ou au contraire si vous êtes prêt à prendre plus de risque (pour des perspectives de gains a priori plus importantes) en investissant par exemple dans les nouvelles technologies, les start-ups ou sur les marchés émergeants.

Quelques commentaires supplémentaires sur la diversification des fonds d’action

Votre choix de fonds d’actions se fera selon la zone géographique et selon la nature des valeurs choisies.

Selon la zone géographique : Il peut être intéressant d’avoir un fonds de votre zone géographique et un fonds d’une autre zone. Ainsi si vous résidez aux Etats-Unis, vous pourrez investir dans un fonds d’actions américaines et dans un fonds d’actions européennes ou asiatiques. Les fonds internationaux permettent de répartir les risques sur différentes zones géographiques mais peuvent présenter l’inconvénient de se recouper avec d’autres fonds dont vous possédez déjà certaines valeurs.

Selon les profils, il peut être intéressant d’avoir :

– un fonds composé des plus grosses valeurs ou grandes entreprises aussi appelées « blue chips » qui sont en général les valeurs « sûres » d’un marché et sur lequel le niveau de risque reste relativement faible
– un fonds composé de valeurs plus risquées comme des sociétés peu connues, en phase d’expansion ou sur un secteur économique particulier.