Nouvelle journée au pays des cow-boys, et un seul but : trouver un logement avant l’aube !

emmenagement usa

Je pense que ma meilleure solution du moment est de louer un appartement dans une « communauté immobilière« . Cela permet en effet de ne pas s’engager sur du long terme, et ne requiert pas de moyens financiers importants.

Le concept consiste à louer pour le prix du marché local, un appartement et un ensemble de service, le tout dans une même résidence. Dans la gamme des services offerts, on trouvera toujours une piscine, des laveries automatiques et bien souvent une salle de sport, un ou plusieurs terrains de tennis, jacuzzis ou autres fantaisies.

Avantages/ Inconvénients appartements 

Pour ce qui est des appartements, on peut dire qu’il y a un gros avantage, et un gros inconvénient :

  • Le gros avantage :
    Les appartements sont très bien équipés (et oui, c’est l’Amérique !). On y trouve entre autre une climatisation centrale, un lave vaisselle, une pièce dédiée pour ranger les vêtements et même un broyeur sous l’évier de la cuisine. Bref, pour le petit français habitué des chambres étudiantes, c’est le GRAND LUXE !

 

  • Le gros inconvénient :
    A loyer égal, les appartements sont tous pareils, partout dans la ville (et oui, c’est l’Amérique !). Bien sûr, la disposition des murs peut changer, mais ils seront toujours blancs (comme à l’hôtel), et vous aurez l’éternelle moquette épaisse beige, les placards comme ci, et les fenêtres comme cela. Amis de l’anti-conformisme, passez votre chemin. Vous pourrez toujours trouver un appart « unique », mais c’est plus cher, et vous devrez certainement faire 20 minutes de voiture pour faire votre lessive…

Recherches logement 

Le principe de la communauté immobilière étant acquis, il reste à trouver la bonne. Et là, ATTENTION !! IL faut à tout prix éviter les quartiers mal famés, ou infestés d’insectes : à Houston, la spécialité locale c’est le cafard de type mutant : C’est grand comme l’index, noir, poisseux et cela vous regarde d’un air gourmand. Lorsque le logement en est infesté, (cela ne se remarque pas lors de la visite), c’est la dépression assurée au bout de quelques semaines…

Pour trouver la bonne résidence donc, il faut commencer par une petite visite sur Internet (ou se procurer le gros livre bleu et gratuit qui se trouve à l’entrée de certaines grandes surfaces). Avec le site Apartmentguide, il est possible de sélectionner des offres avec une recherche par Area codes (c’est pratique, à condition d’avoir acheter la carte de Houston AVANT). Une fois la première sélection établie, j’ai fait appel aux services d’un « appartment locator » (j’ai trouvé les coordonnées dans les pages jaunes). L’appartment locator, c’est un peu comme une agence immobilière, et en plus c’est gratuit (ils reçoivent leur commission de la résidence dans laquelle vous signez).

J’ai donc passé un petit coup de fil, et deux heures plus tard une charmante lady vient me chercher à mon Hôtel pour une visite guidée des résidences. Nous avions entre temps affiné mes choix Internet, et éliminé certains quartiers pas vraiment « safe ». C’était très sympa. J’ai profité de mon chauffeur inattendu pour la bombarder de questions diverses (les endroits ou faire la fête, son avis sur le droit de porter des armes, la météo, et j’en passe).

Nous avons visité quatre résidences, toutes très bien tenue. Tout le monde est gentil, bien habillé, mais on vous signale quand même au passage, que votre dossier sera examiné par une commission qui jugera de votre solvabilité (faites chauffer les attestations…).

J’ai finalement choisi la dernière : LE REVE comme à la télé (Melrose Place). D’abord, cela ne ressemble pas trop à un HLM (palmiers, fontaines, piscine avec terrain de volley et cascades), mais en plus on trouve tout ce qu’il faut pour se détendre (2 terrains de tennis, salle de fitness, jacousis, le tout gratuit). J’ai donc fait acte de candidature pour le plus petit deux pièces (45 m2 $450, un prix compétitif pour le marché local), et pris un rendez-vous pour signer le lendemain…

La charmante Lady (qui vient d’empocher au moins $ 200 de commission) me ramène à mon hôtel. Fin du jour 2, et cette fois-ci tombant de fatigue, je rêve à la vie de nantis qui me tend les bras (j’ai bien dit je REVE).

Signature du contrat de location 

C’était donc ma deuxième et dernière nuit à l’hôtel. C’est tant mieux, car j’en ai marre d’entendre les voitures foncer sur la Highway juste en face, et suis pressé de défaire mes valises.

Retour à la résidence pour signer le bail et recevoir les clés de mon « Home, sweet home ». Avant de signer, réfléchissez pour quelle période est ce que vous souhaitez vous engager. Sachez que les loyers pourront être revus à la hausse comme à la baisse, à l’issue de votre contrat. Pour mon premier bail, j’ai décidé de prendre la durée minimum : 6 mois (Je ne connais pas encore Houston, et je préférerai peut-être changer de quartier).

Ah oui !, n’oubliez pas de demander le « Special « .

Au pays du Business roi, on doit vous faire un petit cadeau lorsque vous signez un contrat de location. Toutes les agences le font, mais il faut le demander. J’ai par exemple obtenu deux semaines de réduction sur un bail de 6 mois… Cela n’est pas négociable, c’est simplement prévu si vous le demandez. Alors n’ayez pas peur.

Il faut savoir également que si vous n’avez pas d’historique de crédit, on vous demandera généralement un mois de caution.

Enfin, sachez qu’à chaque fois qu’un locataire quitte un appartement, ce dernier est entièrement repeint, et doté d’une moquette neuve (mais les
serrures ne sont pas changées). Cela fait quand même plaisir d’arriver dans un logement qui sent le neuf.

Le moment de la signature en tant que tel est cocasse. J’ai passé 30 MINUTES, rien qu’à signer des dizaines de formulaires. Si l’envie vous prend de tout lire et de vous faire expliquer ce que vous ne comprenez pas, bloquez deux jours ! De toute façon, c’est là où vous voulez aller, non ? Alors signez. Après y avoir réfléchi, je crois que la situation est paradoxalement très simple :

1. En effet, TOUT paraît prévu contractuellement :
S’il vous prenait l’envie de laver votre voiture avec l’eau de la piscine, c’est prévu et c’est interdit. Si vous souhaitez sortir une poubelle le mardi au lieu du lundi, c’est prévu et c’est interdit. Si vous sortez à minuit en chantant la Marseillaise complètement saoul, j’ose même pas imaginer…

2. TOUT est interdit (et ne me dites pas que vous n’êtes pas au courant, vous avez signé, regardez là, en bas de la page 2). Beaucoup d’infractions font d’ailleurs l’objet d’un barème coercitif plutôt distrayant (notification, petite amende…).

3. Ca, c’est la théorie. Cependant beaucoup de choses sont tolérées (sinon je serais déjà allé ailleurs).
L’astuce c’est que si l’on veut vous ennuyer, ce n’est pas les arguments qui vont manquer (et oui, on vit dans un monde de brutes).